Découvrez « La Cave aux poupées »

Feuilletez le début du roman La Cave aux poupées, de Magali Collet.

 

Disponible aux formats papier & numérique le 19 mars 2020...

 

Versions papier et e-book en vente ici.


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Commentaires: 3
  • #1

    Annick (jeudi, 19 mars 2020 10:59)

    Ce fut une lecture intense, forte et très dure. L'auteure a mis la barre très haute dans cette histoire qui est un premier roman. Je remercie les éditions Taurnada, l'auteure et Joël Maïssa.

    En premier lieu il est important de souligner que c'est Manon, jeune femme de 22 ans qui nous narre ce qu'elle vit, et il faut savoir aussi que son âge mental ne dépasse pas 12 ans, et pour cause; donc oui, certains vont dire, c'est mal écrit, mais non! C'est juste une petite fille qui nous parle, qui nous raconte sa vie de tous les jours, avec Le Père et Camille récemment arrivée.

    "Je suis peut-être jamais sortie d'ici mais je connais la vraie vie à la télé."

    En second, les personnages sont ici dépersonnalisés, dans l'horreur il n'y a pas de lien, donc pas de prénom, juste "des meubles", "des choses"…

    Manon vit avec son père, celui-ci a des besoins spéciaux, et elle est là pour prendre soin de lui, de ses "choses" et de la maison où ils vivent. Et lorsque "les choses" ne sont pas disponibles c'est à elle de servir ce Père.

    "Le Père, il me surprenait parfois en plein rêve et me ramenait rapidement à la réalité à sa manière. Il ne m'appelait pas par mon prénom, d'ailleurs, ça faisait belle lurette que je l'avais presque oublié mon prénom."

    Un événement exceptionnel va chambouler leurs rituels, Manon se réveillera-t-elle à temps?!

    Il est très difficile de parler de ce récit sans ne rien dévoiler donc je vous en dis peu, juste que cette histoire m'a chamboulée, c'est très noir. Un drame familial terrible. À vous de partir à la rencontre de Manon à la fois victime et exécutrice… Âmes sensibles s'abstenir!

  • #2

    Mélissa #LKM (jeudi, 19 mars 2020 18:32)

    Dans cette maison, en rase campagne, il y a Manon et « le Père ». La mère, elle n’est plus là.

    À la cave, il y a aussi les filles. Celles que le Père kidnappe et que Manon, 21 ans, nourrit, lave et prépare pour que le vieux puisse se livrer à d’odieux sévices. Elle a la stricte interdiction de parler aux prisonnières : le Père sait bien qu’avec des mots, elle pourrait se laisser amadouer, et il l’a à l’œil. Quand il se lasse ou que ses « poupées » sont indisposées, c’est Manon qui s’y colle. Depuis ses 9 ans. Elle n’a ni instruction ni éducation et son seul contact avec la réalité passe par le petit écran qu’elle regarde avidement entre deux lessives et la cuisine. Mais elle sait bien qu’il est mauvais, le vieux, alcoolique et sadique. Il lui en a fait voir plus qu’on ne pourrait en supporter en dix vies entières. Les notions de bien et de mal, elle les connaît, mais elle les accommode un peu à sa sauce pour s’éviter une énième correction. Combien de temps Manon tiendra-t-elle, confinée dans cette bâtisse sordide où pleuvent les coups, les injures et les humiliations ?

    Un mot : BRAVO. Bravo, Magali, pour ce premier roman (what ?!). Vous m’avez capturée, à l’instar de vos poupées, dès les deux premières pages, pour me recracher, un peu sonnée, sur un final que je n’avais pas prévu. C’est un des points forts de ce bouquin : les hypothèses se dessinent sans qu’aucune d’elles soit jamais confirmée. Je suis restée à votre merci au fil des chapitres – le découpage est parfait – et je dois avouer que j’ai aimé ça. L’autre point fort que je tiens vraiment à saluer, c’est le travail de style. Il n’est pas facile de donner ce côté simplet à un personnage sans lasser le lecteur. Certains s’y sont essayés et se sont plantés, à coups de libertés excessives prises avec la syntaxe, mais vous avez trouvé le juste milieu, et ça fonctionne.

    Manon est un personnage complexe, complice malgré elle des atrocités commises par son père, et vous êtes parvenue à lui insuffler extrêmement d’humanité derrière le masque de monstre qu’on pourrait percevoir par moments. Parce qu’elle est aussi et surtout victime. Mais vous n’en avez pas surjoué pour faire pleurer dans les chaumières, vous lui avez offert une psychologie ciselée, des passages d’introspection qui appellent à la révolte. On imagine facilement ce drame à la une des journaux tant vous êtes restée crédible de bout en bout. Il faut un certain courage pour décrire l’horreur sans filtre, et l’accueil que vous ont réservé vos lecteurs parle de lui-même.

    J’ai déjà hâte de vous relire.

  • #3

    lolobrodeuse (jeudi, 23 avril 2020 13:12)

    Un roman que je n'ai pu lâcher. Des personnages complexes, un huit clos hallucinant